La Rochelle réduit les paquebots : les vraies raisons enfin révélées
Le port Atlantique de La Rochelle a décidé de freiner l’arrivée des paquebots. Un choix stratégique motivé par trois constats majeurs : un faible impact économique, des exigences environnementales fortes et de nouvelles réglementations européennes coûteuses.
Des retombées économiques bien plus faibles que prévu
L’étude menée en 2022 auprès de 1 299 passagers est sans appel : les croisiéristes dépensent très peu. Ceux en visite guidée n’achètent qu’en moyenne pour 15 €, et ceux en visite libre pour 25 €. Seuls 20 % dépassent la barre des 100 euros.
Au total, les retombées atteignent seulement 1,4 million d’euros sur l’année. Une somme faible comparée aux enjeux de gestion des flux touristiques, notamment en été, où les commerçants peinent parfois à absorber l’affluence ponctuelle.
Un virage écologique assumé
La Rochelle vise la neutralité carbone en 2040. Cela implique de limiter l’activité la plus polluante : les escales de paquebots.
Le port adopte une stratégie claire : moins de bateaux, mais plus gros, car leur impact carbone par passager est plus faible. Résultat : 37 navires accueillis en 2022, mais seulement 25 prévus en 2026, et aucune escale entre le 10 juillet et le 31 août.
Des obligations européennes impossibles à amortir
Le règlement européen Fit for 55 impose que les ports recevant plus de 25 escales de croisière par an soient équipés de prises électriques à quai d’ici 2030.
Une infrastructure très coûteuse. À Cherbourg, un projet similaire représente 12,6 millions d’euros. Pour La Rochelle, un tel investissement serait inamortissable compte tenu des retombées économiques trop faibles.
Une stratégie opposée à d’autres ports
Contrairement à Cherbourg, qui électrifie ses quais et parie sur plus de 50 navires par an, La Rochelle préfère conserver une activité maîtrisée. Un choix qui s’aligne avec ses objectifs écologiques et touristiques.
Sources officielles : • France 3 Nouvelle-Aquitaine
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